Les zones de baignade sous surveillance

Avec les étés particulièrement chauds que nous avons connus ces dernières années, les zones de baignade en rivières et en lacs ont été appréciées par de nombreux baigneurs. Cependant, il n’est pas rare que ces sites ferment ponctuellement, ou pour toute une saison, du fait de conditions sanitaires non conformes. Terraqua accompagne les gestionnaires de ces espaces dans leur démarche d’amélioration de la qualité des eaux.

La réglementation :

La directive 2006/7/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 février 2006, concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade, prévoit l’établissement de profils pour chaque zone de baignade. Ces derniers consistent, dans un premier temps, à identifier les sources de pollution susceptibles d’avoir un impact sur la qualité des eaux et d’affecter la santé des baigneurs. Ensuite, dans le cas où un risque de pollution est identifié, des mesures de gestion à mettre en œuvre pour assurer la protection sanitaire de la population et des actions visant à supprimer ces sources de pollution sont définies.

Conformément à la directive européenne, la qualité des eaux de baignade est évaluée selon quatre classes de qualité : « insuffisante », « suffisante », « bonne » ou « excellente », en fonction des résultats des analyses bactériologiques obtenues pendant les quatre saisons précédentes.

Terraqua a par exemple été missionné en 2016 par la commune de Lathus-Saint-Rémy pour l’élaboration du profil des eaux de la baignade « la Voulzie » dans la Gartempe. Face à une dégradation de la qualité bactériologique des eaux ayant conduit à un déclassement progressif dès la saison 2019, Terraqua s’est vu confier l’actualisation de ce profil en 2021. Un traçage avait, entre autres, été réalisé dans ce cadre, afin d’étudier l’impact d’une source potentielle de pollution sur la zone de baignade (https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/lathus-saint-remy/du-colorant-fluo-dans-l-eau-pour-surveiller-la-gartempe).

Le cas des cyanobactéries :

Sur la base notamment d’un rapport d’expertise et d’un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail de 2020, la Direction Générale de la Santé a élaboré de nouvelles recommandations sanitaires et mesures de gestion face aux risques liés à la présence de cyanobactéries. Ainsi, depuis le 15 avril 2022, l’instruction n°DGS/EA4/EA3/2021/76 précise les modalités de gestion à mettre en œuvre et les recommandations sanitaires en cas de prolifération de cyanobactéries dans les eaux douces de baignade et de pêche récréative.

Dans ce contexte, Terraqua accompagne la Société Anonyme pour la Gestion et l’Animation (SAGA) du domaine de Saint-Cyr dans l’approfondissement des connaissances sur le risque de prolifération des cyanobactéries dans le but de définir des mesures préventives voire curatives permettant de préserver la qualité des eaux de la baignade tout en pérennisant les différents usages du site (https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/beaumont-saint-cyr/au-lac-de-saint-cyr-les-cyanobacteries-sous-surveillance).

Cette étude comprend un état des lieux, un diagnostic des risques de pollution, puis la définition de mesures de gestion. Terraqua a ainsi engagé un diagnostic consistant en un suivi de la qualité des eaux du lac et en un contrôle des teneurs en phosphore présentes dans les sédiments, pour évaluer le stade d’eutrophisation du milieu aquatique qui régit le risque de prolifération des cyanobactéries dans la masse d’eau.

L’étude s’appuie sur un comité de pilotage, qui a pour vocation de partager les avancées de l’étude, les connaissances sur ce phénomène et les retours d’expériences sur l’efficacité des différents traitements et matériels de métrologie existants, afin de proposer au gestionnaire les solutions les plus adaptées au contexte du site. Ce comité est composé de SAGA, de la mairie de Saint-Cyr, de l’Agence Régionale de Santé, de Grand Poitiers, des laboratoires IANESCO et Aqua Gestion, de deux chercheurs de l’université de Poitiers, et de Terraqua.